Intervention de Sylvie Retailleau

Séance en hémicycle du mardi 4 avril 2023 à 15h00
Errements de parcoursup et difficultés de l'enseignement supérieur

Sylvie Retailleau, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Vos questions, qui concernent l'avenir de nos jeunes, sont évidemment pertinentes.

Vous avez évoqué « un algorithme qui nous surprend ». Je le répète, ce n'est pas un algorithme qui fait le choix pour les élèves et les étudiants. Le seul algorithme qui existe est un algorithme non obligatoire et non automatique, qui est à la disposition de la commission d'examen des vœux et peut être paramétré par les enseignants composant celle-ci. Il s'agit d'un algorithme d'aide à la décision, qui ne finalise pas les choix. Le classement des étudiants est réalisé in fine par la commission d'examen des vœux, donc par les enseignants. Je vous rejoins sur un point : si les gens pensent que c'est un algorithme qui décide de l'avenir de leurs enfants, c'est une source de stress supplémentaire.

Je vous communique quelques chiffres : 93 % des lycéens reçoivent au moins une proposition par l'intermédiaire de la plateforme Parcoursup, une fois leur dossier étudié par la commission d'examen des vœux. En 2022, 160 lycéens sont restés sans solution après avoir saisi la commission d'accès à l'enseignement supérieur (Caes). Ils ont fait l'objet d'un suivi individuel, afin que l'on continue à leur proposer des solutions dans l'enseignement supérieur. De mémoire, seule une trentaine d'entre eux sont restés jusqu'au bout sans solution.

Parcoursup permet d'avoir accès à toute l'offre de formation, soit 21 000 formations nationales, et de déposer un dossier de chez soi, sans avoir à faire la queue ni subir le tirage au sort pratiqué auparavant. Ce sont bien des personnes, siégeant dans les commissions d'examen des vœux, qui décident de l'avenir de nos jeunes – je suis d'accord avec vous, le côté humain est important.

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